Une partie des traces historiques du camp du Struthof a été détruite. Malgré cet obstacle, le travail des chercheurs doit permettre d’en renouveler l’image et la mémoire.
Le Centre du résistant déporté, à l’entrée du camp du Struthof, a été construit dans les années 2000, à l’emplacement des baraques administratives du camp. La construction de ce site mémoriel a donc détruit une partie des traces archéologiques, que personne n’avait alors pris soin de recenser ou de protéger. Depuis, l’archéologie des conflits contemporains s’est développée en France, et certaines fouilles ont pu être effectuées en 2018 par une équipe de chercheur.euse.s d’Archéologie Alsace. D’autres chantiers sont envisagés sur les emplacements des anciennes baraques du camp, et sur les trois dernières encore debout. Explications de Juliette Brangé, archéologue.
Vers une nouvelle politique mémorielle grâce à la recherche ?
Si la création du mémorial du Struthof a entraîné la perte d’une partie de la matière première des archéologues et des historien.nes, ces dernier.es tendent à renouveler les connaissances du site. Pour la chercheuse Juliette Brangé, l’objectif, à terme, est d’alimenter une mémoire, plus complexe que l’imaginaire construit par les politiques mémorielles antérieures.