En plus de faire connaître le camp au grand public, les journalistes ont un rôle précieux mais indirect : ils aident les archéologues à démontrer l’intérêt de leurs recherches.
Des articles dans la presse régionale et nationale, un podcast sur France Culture, des reportages pour la télévision… Ces derniers mois, le camp du Struthof connaît une forte médiatisation. La cause de ce regain d’attention ? Les recherches archéologiques qui commencent à renouveler la connaissance du camp. « C’est parce que nous sommes encore au début du projet, confie Juliette Brangé, doctorante en archéologie et chargée du chantier de fouilles. Il y a donc eu beaucoup de médias sur le chantier l’été dernier. »
Ces chantiers archéologiques sont financés par l’État, par l’intermédiaire de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Pour organiser de nouvelles fouilles, les archéologues du Struthof auront besoin de nouveaux financements, à plus long terme. Plus la recherche est visible, plus les financements seront faciles à obtenir. « Il faudra donc qu’il y ait de nouveaux reportages. La médiatisation est primordiale », estime Juliette Brangé.
La recherche influe sur les visites
Sur place, les archéologues font également part de leurs avancées à ceux qui gèrent le camp, son espace muséographique et ses visites. « Les équipes du mémorial viennent nous voir quand on est en train de fouiller pour qu’on échange, pour qu’on leur parle de ce qu’on a vu. Cela influe déjà directement sur le discours qu’ils peuvent avoir en visite. Par exemple, quand ils vont parler de la carrière, ils vont avoir de nouvelles données, ils vont parler de ce qu’on a trouvé dans nos recherches. »