L’expertise scientifique : une donnée parmi d’autres pour les parlementaires et leurs collaborateur.rice.s

Pour produire des rapports ou des textes de loi, les parlementaires et leurs collaborateur.rice.s consultent des travaux scientifiques et auditionnent leurs auteur.rice.s. Mais cette expertise scientifique ne représente qu’une part de la prise de décision. De nombreux acteur.rice.s, institutionnel.le.s, politiques, personnes concernées, sont également consulté.e.s.

Au Sénat, lorsqu’une problématique est traitée, certains chercheur.seuse.s sont auditionné.e.s dans le cadre de commissions et viennent alimenter les travaux parlementaires. Trouver les bon.ne.s interlocuteur.rice.s, c’est notamment le travail d’Eugénie Caillaud, attachée parlementaire auprès de la sénatrice Annie Le Houerou. Formée à Science Po, la collaboratrice ne dispose pas de formation scientifique. Pour identifier des expert.e.s, elle porte une attention particulière aux rapports relayés dans la presse :

Après un travail de veille, de sélection et de prise de contact avec les scientifiques, la collaboratrice les questionne sur les solutions à mettre en œuvre, avant des auditions publiques face aux élus :

Les données recueillies lors de ces consultations sont ensuite triées pour construire les rapports ou les textes de lois. À ce moment du processus législatif, les élu.e.s réalisent des arbitrages, non sans biais :

L’élaboration d’un texte de loi résulte d’un compromis entre l’ensemble des consultations effectuées et les enjeux sociaux, politiques et économiques du moment :

Un texte parlementaire est donc le résultat d’un processus complexe et multifactoriel, dans lequel les enjeux politiques se confrontent à l’expertise scientifique, citoyenne, etc.

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