À Paris, nous avons échangé dans un premier temps avec des représentant.e.s de la Commission européenne. Puis Annie Le Houérou, sénatrice des Côtes-d’Armor, nous a montré la place de l’expertise et de la communication dans le travail législatif.
D’un côté, la Commission européenne. De l’autre, le Sénat. Qu’iels soient haut.es fonctionnaires ou parlementaires, les dynamiques décisionnelles restent communes, même si leurs rapports aux chercheur.euses et à l’expertise diffèrent.
Côté Commission européenne, Nicolas Pradalié, assistant politique de Sandra Gallina, directrice générale, fait appel à des agences internes à l’Union européenne pour évaluer les risques sanitaires et guider leurs décisions.
Côté Sénat, les sénateur.ices, pour évaluer un projet de loi, iels vont auditionner des scientifiques, en essayant de réunir un panel large d’expert.es reconnu.es dans leur domaine. Il existe également des agences internes au Parlement, chargées d’éclairer les député.es et les sénateur.ice.s dans leur travail législatif.
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Le rapport aux journalistes
Nos échanges ont aussi mis en lumière la façon dont les hauts fonctionnaires ou les parlementaires s’expriment dans les médias. Dans les prises de parole de la Commission européenne, tout est clairement défini, le cadre bien maîtrisé. Dans quelle mesure la communication s’immisce-t-elle dans les échanges ? Le risque est de devenir un simple relais d’informations de la Commission, sans mise en perspective. Soucieuse de l’image qu’elle renvoie, l’institution a mené une réflexion sur les lieux dans lesquels elle reçoit la presse. Bien loin des dorures de l’ancienne salle de conférence, la nouvelle est sobre. « Lorsque l’on parlait dans cette salle, son décor pouvait détourner l’attention », glissait l’élue.
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